Eclairage n°5 – S'appuyer sur les services médicaux

L'objectif du programme RITHa : réussir l'intégration des travailleurs handicapés dans les entreprises, en partant de leur propre expérience et grâce à l'échange. Découvrez chaque semaine dans Handicap.fr un éclairage du guide RITHa n°1

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Savoir S'APPUYER SUR LES SERVICES MEDICAUX apparaît, dans les expériences, comme très important. Notamment au moment de la RQTH, mais aussi pour tout ce qui concerne les compensations et aménagements, lorsqu'ils sont rendus nécessaires par le handicap.

1 C'est le médecin du travail qui m'a permis de changer les préjugés que j'avais sur ce qu'est un « handicapé ». Elle a dissipé mes peurs du handicap et mon stress, en m'informant sur ce qu'était vraiment la RQTH. Elle m'a reçue trois fois une heure et demie et m'a aidée à faire le dossier. Quelle différence d'avec un médecin généraliste qui vous reçoit un quart d'heure et ce médecin du travail ! Qui plus est spécialiste dans ma pathologie, et qui a su prendre son temps pour moi.

2 J'ai considéré le médecin du travail comme un allié. Le médecin traitant est primordial dans son rôle de coordinateur des différents spécialistes. Le médecin du travail a, lui, un rôle central pour gérer au mieux la réintégration dans l'entreprise. Avec cette ambivalence légitime entre le besoin de son soutien et la peur de son avis en cas de difficultés.

3 Lorsqu'on a voulu me licencier pour inaptitude au travail après mes trois opérations au genou, j'ai fait venir la médecine du travail. On a fait le tour de l'usine pour voir s'il y avait un poste adapté pour moi, poste qui a été trouvé.

4 Mis sous grosse pression, j'ai fait un burn-out. J'étais devenu un vrai légume. Je suis tombé en dépression. Mes responsables ont refusé l'aménagement d'horaires suggéré par le
médecin. Les arrêts maladie se sont succédé. Mon médecin m'a alors suggéré de passer en invalidité de catégorie 1. Il m'avait prévenu que mon entreprise serait éventuellement en droit de me renvoyer. J'ai dit que je voulais essayer. Et ça a marché. J'ai pu garder ma place. Passer aux quatre heures a vraiment changé ma vie, je suis allé beaucoup
mieux. Mes collègues l'ont remarqué ; ils me disaient que je n'avais plus l'air d'un zombie.

5 J'ai repris le travail en mi-temps thérapeutique. Le service médical m'a convoqué et le médecin a tout de suite inscrit certaines restrictions sur mon dossier médical. L'assistante
sociale a piloté ma demande de RQTH, elle m'a aidé à pallier tout problème éventuel. Avec le service médical, ils m'ont aussi épaulé lors de ma mise en invalidité partielle.Ils me suivent et s'assurent du respect des préconisations.

Le regard du médecin

L'étude du poste de travail (y compris dans la dimension des horaires) doit toujours être réalisée dans le but de trouver l'aménagement du poste ou le reclassement nécessaire. Le
médecin du travail ne doit pas rester isolé dans cette démarche, il doit fédérer, autour du salarié, le hiérarchique et la RH représentant l'employeur. Seul un consensus pérennisera la nouvelle situation de travail.

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